Adolescent, j'avais la chance de partir avec mon grand-père en vacances en Pays de Loire. Dès fin juin, l'école finie, direction : les méandres de l'Erdre, les parties de pêche sur le bord du Loir, les festivités des danses et costumes folkloriques, les visites au Zoo de La Flêche, les promenades à vélo de sentiers en sentiers...
Deux énormes sacs à l'épaule pour le transport des futures images des vacances, genre matériel photographique, caméra super 8, avec les pieds... de chacun des appareils.
Entre le vélo, les boules, la farniente et le spectacle, mon grand-père m'a enrichi de ces connaissances ô combien culturelles.
Une vie de rêve, faite pour créer des mots parfois en pleine après-midi avec les diaminos, genre scrable, ou en pleine nuit pour écrire des phrases, une pièce de théâtre (le jour s'ennuie).
Ainsi tous les soirs j'écrivais des poèmes en pleine nuit, le temps de les écrire et le lendemain matin, ils jouaient dans ma tête pour être retenus.
De petits festivals de poésie, puis des auditions dans des lieux très mythiques m'ont fait comprendre la gestuelle de la scène.
En étant chauffeur de taxi de nuit, je côtoyais des grands artistes, des grands médias aussi, ils m'ont tous apporté un bon bain de fraîcheur et d'émerveillement.
Jean Marais, Coluche, Le Luron,Vanessa Paradis, Juliette Gréco, Jack Lang, Stélio Farangis, Jean-Pierre Elkabach, Michel Sardou m'a apporté une bonne heure de cours pour la lecture d'un poème.
Devenu Président d'une association culturelle: Poétique en Yvelines, recherchait des phénomènes artistiques, les plus jeunes avaient six ans, les plus âgés : 84.
Marie Bizet m'a dit : tes trois prénoms te vont pile poil, je veux bien devenir ta marraine...
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